Accord fiscal mondial : Déclaration finale

138 pays et juridictions, représentant plus de 90 % du PIB mondial, se sont mis d'accord sur une déclaration de résultat après 20 mois d'intenses négociations techniques par les délégués afin de poursuivre les travaux sur la mise en œuvre de la solution des deux piliers du BEPS.

Accord fiscal mondial : Déclaration finale

Plus de 90 % du PIB mondial, soit 138 membres du Cadre inclusif OCDE/G20 sur l'érosion de la base d'imposition et le transfert de bénéfices (BEPS), se sont mis d'accord sur une déclaration finale reconnaissant les progrès considérables accomplis et permettant aux nations et aux régions de procéder à une réforme historique et significative du système fiscal international. En ce qui concerne les plus grandes entreprises multinationales du monde, une répartition plus équitable des bénéfices et des droits d'imposition entre les nations et les juridictions sera garantie par la solution à deux piliers pour relever les défis fiscaux résultant de la numérisation de l'économie.

Après deux années d'intenses négociations techniques, les délégués sont parvenus à un accord lors de la 15e réunion du Cadre inclusif pour poursuivre le travail de mise en œuvre de la solution à deux piliers. Cet accord témoigne de la coopération et du compromis dont toutes les juridictions - grandes et petites, en développement et développées - ont fait preuve au cours des discussions que les membres du Cadre inclusif mènent depuis octobre 2021.

L'ensemble des produits créés par le cadre inclusif pour traiter les autres composantes de la solution à deux piliers est résumé dans la déclaration finale :

  • Un texte de Convention multilatérale (MLC) créé par le Cadre inclusif qui permet aux pays de réaffecter et d'utiliser leur autorité fiscale nationale sur une fraction des bénéfices résiduels des entreprises multinationales (montant A du premier pilier). Quelques juridictions ont fait part de leurs préoccupations concernant certains points spécifiques de la CTM. Le Cadre inclusif publiera donc le texte de la CTM une fois qu'il sera prêt à être signé, une fois que quelques questions particulières auront été résolues ;
  • Une proposition de cadre (montant B du premier pilier) pour l'application rationalisée et simplifiée du principe de pleine concurrence aux activités de marketing et de distribution de base dans le pays, où les parties prenantes sont consultées sur des aspects spécifiques avant la finalisation ;
  • Le cadre de mise en œuvre de la règle de l'assujettissement à l'impôt (STTR) permettra aux pays en développement de modifier les conventions fiscales bilatérales afin de "réintégrer" les revenus d'un groupe spécifique lorsque ces revenus sont soumis à une imposition minimale ou nulle dans l'autre juridiction.
  • L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) élaborera un plan d'action détaillé pour faciliter la mise en œuvre rapide et bien coordonnée de la solution des deux piliers, en collaboration avec des organisations régionales et mondiales.

Depuis octobre 2021, 138 nations et juridictions ont également convenu, dans la déclaration finale, de ne pas imposer de taxes sur les services numériques nouvellement adoptées ou de mesures comparables à toute entreprise jusqu'au 31 décembre 2024 ou, si elle intervient plus tôt, jusqu'à l'entrée en vigueur de la CTM, à condition que la signature de la CTM ait suffisamment progressé d'ici la fin de l'année. Cet engagement est pris en reconnaissance des progrès réalisés jusqu'à présent et de l'urgence d'éviter tout obstacle ou report du processus de ratification de la CTM.

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